Ce 5 juillet, Last Train se produira pour la 3e fois aux Eurockéennes de Belfort. A cette occasion, le groupe de rock originaire d'Alsace présentera la nouvelle tunique du FC Sochaux-Montbéliard. Le club, qui évolue désormais en National, a en effet sollicité Julien Peultier, guitariste et grand fan du FCSM, dont il collectionne les maillots, pour mener à bien l'opération.

Propos recueillis par Mathias Edwards / Photos : Rémi Gettliffe

Tu as des nouvelles de Sylvain Monsoreau ?

Pas tant que ça, c’est vrai qu’il manque au paysage sochalien. En revanche, j’ai des nouvelles de Piere-Alain Frau, que j’ai croisé plusieurs fois. Il m’a reconnu, ça m’a fait quelque chose parce que c’est mon idole. Je lui ai dit que j’étais là en finale de la Coupe de la ligue 2003, quand on s’est pris 4-1 par Monaco. Il m’a répondu qu’il était là aussi. Sale souvenir.

Qu’est-ce que tu as pensé de la saison du FCSM, qui a fini 12e en National ?

On va pas se mentir, c’est pas fameux.

Mais il y a tout de même de l’engouement autour du club ?

Il y a du monde au stade, ouais. Auguste-Bonal a le meilleur taux de remplissage du championnat. On a une affluence supérieure à certains club de Ligue 2 et même de Ligue 1. Les gens sont toujours présent, c’est trop bien. Toutes les galères qui ont touchées le club ont encore plus fédéré les gens. Maintenant, il faut que les joueurs ne fassent pas trop les cons sur le terrain parce que faute de résultats, les gens vont finir par en avoir marre. Si on n’est pas descendus plus bas que le National, c’est grâce au héros Jean-Claude Plessis, qui mérite une statue.

Tu es socio de Sochaux ?

Oui ! Numéro 737, monsieur ! J’en suis très fier. Je suis même mécène. Je ne lis pas tout ce qu’ils m’envoient, les conseils d’administration, tout ça… Je vote, mais je lis en diagonale.

A Sochaux comme à Bordeaux en National 2, ces clubs dits « historiques » – comme si les autres n’avaient pas d’Histoire – on observe qu’il y a toujours beaucoup de monde au stade malgré le déclassement. Comment tu l’expliques ?

C’est leur vie. Et ça rend encore plus affligeant de voir ces clubs relégué à cause de mauvaises gestions financières. Ça brise le cœur et ça crée des colères envers ces dirigeants qui font n’importe quoi. J’en veux beaucoup à Peugeot et Carlos Tavares (ancien PDG de Stellantis, qui regroupe les marques Peugeot, Citroën, Fiat, Chrysler, Opel, Lancia, Jeep…, ndlr), qui a vendu le club aux Chinois pour une bouchée de pain. C’est dramatique, les gens ne méritent pas ça.

Notre maillot est parfois compliqué, parce que nos couleurs sont ce qu’elles sont…

Last train

Il y a quelques semaines, Jules Koundé est apparu dans le podcast The Bridge avec un maillot vintage de Sochaux. Cela t’a surpris ?

Oui et cela m’a touché. Cela m’a fait plaisir qu’une figure internationale comme Jules Koundé soit sensible à nos couleurs. Bien sûr, il ne se revendique pas supporter du FCSM, mais pour nous… On est vraiment des culs-terreux, on vient de patelins, on est isolés, on n’a pas une image sexy. On n’est pas Marseille ou Paris. Donc avoir un peu de reconnaissance de la part d’une star, c’est touchant pour des gens comme nous. Cela met un peu de baume au cœur.

Cela veut aussi dire que ce maillot des années 80 est fashion…

Notre maillot est parfois compliqué, parce que nos couleurs sont ce qu’elles sont. La période Lotto ce n’était pas très beau, par contre les maillots Champion étaient très classes. Je dois en avoir 5 ou 6 de cette époque. En tout, j’ai une quarantaine de maillots du FCSM. Et celui de Koundé vaut un petit peu cher.

A quelques jours de présenter le nouveau maillot de Sochaux lors du concert de Last Train aux Eurockéennes de Belfort, dans quel état d’esprit te sens-tu ?

J’ai hâte. Au-delà du maillot, c’est le symbole qui me touche. Je suis supporter du FCSM depuis que j’ai 5 ans. J’ai essayé d’être footballeur professionnel dans le seul but de jouer pour Sochaux, il n’y a rien qui me faisait plus rêver. Donc faire se rejoindre la la musique et le foot c’est vraiment trop cool. On voit de plus que l’art ou la mode, avec Jules Koundé, se mêlent au foot. Le foot, c’est le sport social par excellence. Les Eurockéennes, c’est le festival que j’ai toujours rêvé de faire. Alors le faire pour la troisième fois, en plus avec cet événement autour du FCSM, c’est fantastique. Il y aura 20-25 000 spectateurs. C’est comme si on avait Bonal devant nous !

Propos recueillis par Mathias Edwards / Photos : Rémi Gettliffe

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