Vrai ou faux
Pour savoir si un maillot est authentique, tout se passe sur les étiquettes. Mais encore faut-il savoir les décrypter.
Depuis la fin des 2000, de tous les équipementiers, Nike (et donc Jordan) est celui qui fournit le plus d’informations sur ses étiquettes, et donc les moyens de confirmer qu’une liquette est originale sont multiples.
Dans le cas de la firme américaine, il faut se saisir de la petite étiquette qui se situe dans le bas du maillot, derrière les instructions de lavage. On peut alors y voir quatre lignes.
Que signifient ces quatre lignes ?
– La première représente la date de fabrication du maillot. Le format est le suivant : deux lettres qui désignent la saison (SP pour spring, SU pour summer et FA pour fall), deux chiffres pour l’année, puis quatre chiffres suivis de trois lettres. Par exemple, FA190104NAG signifie que le maillot date de l’automne 2019. C’est déjà un premier indice dans le cas où la date inscrite sur l’étiquette ne correspond pas à la période de commercialisation du maillot.
– La deuxième indique juste la taille.
– La troisième est pour le numéro de série du maillot. Si vous rentrez cette ligne sur Google images et que les maillots correspondent, c’est bon signe. Dans le cas contraire, ça sent le roussi. Par exemple, AJ5681-613 correspond bien au maillot extérieur du PSG 2019/2020 en version manches longues lorsque l’on vérifie sur Google. Pour aller plus loin, le premier chiffre après le tiret correspond même à la couleur du maillot. 0 pour noir, 1 pour blanc, 3 pour vert, 4 pour bleu, 6 pour rouge/orange, 7 pour jaune. Dans le cas du maillot du PSG, le rouge est bien désigné par le chiffre 6.
– Enfin, la quatrième ligne est celle que vous devriez regarder en premier. C’est tout simplement le code barre numérique de l’article. Rendez-vous sur un site comme ean-search.org, rentrez le code et si vous avez un résultat qui est similaire à votre maillot, c’est qu’il s’agit d’un vrai. Ici, 192501924074 correspond à « Nike PSG Jordan Away L/S Shirt 2019- 2020 – M ». C’est parfait.
D’autres indices pour identifier un vrai d’un faux
Si un maillot vous a tapé dans l’oeil, mais qu’il n’y a plus l’étiquette parce qu’elle a été coupée (si elle n’a jamais été là, c’est forcément un faux), il reste quelques indices pour identifier un vrai d’un faux. Toutefois, aucun moyen ne pourra alors prouver qu’il s‘agit d’une pièce authentique avec certitude. Voici quelques conseils :
– Évidemment, la gueule des logos et des coutures. Si les logos vous paraissent étranges, mal cousus, pas tout à fait ronds, pas tout à fait carrés, mal placés, alors il faut fuir. Pour les coutures, si celles-ci sont de mauvaises factures, c’est également un indice. Mais parfois l’usure ou la qualité de fabrication peuvent les altérer, même sur les vrais maillots.
– Regardez les inscriptions sur le bas des maillots. Généralement, sur les maillots achetés en boutiques, on peut lire « Dri-Fit » à gauche, et une étiquette à droite. Un paquet de contre-façons ont tendance à placer ces deux éléments trop haut. Sur une pièce authentique, ils sont placés vraiment sur le bas. Un maillot où est inscrit « Dri-Fit » en bas à gauche, doit également l’avoir inscrit dans le cou, avec la taille.
– Intéressez-vous au tissu. Depuis l’Euro 2021, Nike déploie les technologies « Vaporknit », « Aeroswift » et « Dri-Fit ADV » sur ses gammes professionnelles, et le tissu de ces maillots a une apparence particulière, avec des sortes de vagues. Si ce tissu reconnaissable comporte la simple mention « Dri-Fit » alors c’est un faux.
– Par ailleurs, si vous vous penchez sur un maillot de ces gammes professionnelles, les logos doivent être thermocollés, comme une sorte de flocage, et non cousus comme pour les maillots d’entrée de gammes.
– Aujourd’hui, le tissu des « bonnes » contrefaçons est assez bien fait, mais reste généralement plus léger que celui des authentiques. Attention, un maillot peut être très léger et authentique, mais il s’agirait là d’une tunique destinée aux joueurs professionnels, rarement vendue en boutiques, et très recherchée par les collectionneurs (on parle de stock pro).