Lors de l'été 1998, Ivan Zamorano choisit le 18 comme nouveau numéro de maillot. Mais comme le Chilien avait toujours porté le 9, il va rajouter sa petite touche perso pour avoir quand même le 9.

Eric Maggiori

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Lorsqu’il débarque à l’Inter en provenance du Real Madrid, à l’été 1996, Ivan Zamorano est probablement au top de sa carrière. L’attaquant chilien est l’un des tous meilleurs au monde, il avait d’ailleurs terminé meilleur buteur du championnat espagnol lors de la saison 1994-95.

A l’Inter, dans un championnat où les défenses sont plus hermétiques, il va continuer de marquer des buts, terminant sa première saison à 13 réalisations. L’été suivant, 1997, Zamorano va voir arriver à Milan une recrue de choix pour venir l’épauler sur le front de l’attaque : le Brésilien Ronaldo.

Ronaldo débarque de Barcelone, où il a tout emporté sur son passage. Le coach de l’Inter, Gigi Simoni, va avoir le luxe de faire cohabiter deux des meilleurs numéros 9 au monde. D’ailleurs, en parlant de numéro, premier hic : à Barcelone, Ronaldo avait le numéro 9. Mais à l’Inter, Zamorano s’est déjà accaparé ce numéro. Du coup, Ronaldo se rabat sur le 10, et c’est avec ce numéro sur les épaules qu’il va réaliser l’intégralité de sa première saison milanaise.

L'histoire du mythique maillot 1+8 d'Ivan Zamorano

L’été suivant, c’est la Coupe du monde en France. Zamorano y participe avec le Chili, et se fait éliminer en huitièmes de finale par… le Brésil de Ronaldo. Quelques jours plus tard, Ronaldo va connaître la première grosse désillusion de sa carrière, en s’inclinant 3-0 en finale face à la France. Une finale qu’il n’aurait probablement pas dû disputer, le joueur ayant été victime d’une crise d’épilepsie quelques heures seulement avant la rencontre.

À son retour à Milan, Ronaldo a donc le moral dans les chaussettes. Pas rancunier pour un sou, Zamorano l’accueille à bras ouverts, et va même faire un geste fort pour lui remonter le moral et le faire se sentir « spécial » : il décide de lui léguer son numéro 9. Le geste est beau, mais le problème, c’est que Zamorano n’a désormais plus de numéro.

On lui propose de récupérer le 10, de prendre le 11, voire même le 99. Il refuse. Lui a déjà une autre idée en tête. Il veut le 18, et pour cause : si l’on ajoute un « + » entre ces deux chiffres, cela donne 1+8 = 9. Dès le premier match de la saison, Zamorano ajoute donc deux petits bouts de scotch sur son maillot pour dessiner un « + ». La hype est immédiate et tous les supporters de l’Inter veulent acquérir ce maillot.

L'histoire du mythique maillot 1+8 d'Ivan Zamorano

Nike flaire le bon coup, et décide de commercialiser le maillot 1+8 de Zamorano, et y floquant officiellement un « + ».

Et voilà comment, d’un geste amical mais mûrement réfléchi, Zamorano a écrit une partie de sa légende, et a créé un must-have pour tous les collectionneurs.

Eric Maggiori

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